Monsieur le Président;
Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Délégations;
Monsieur le Président de la Commission de l’Union Africaine;
Mesdames, Messieurs,

Je voudrais, tout d’abord, vous présenter, à toutes et à tous, mes vœux les meilleurs pour l’année 2018, et ceux de paix, de sécurité, de stabilité et de développement pour notre Continent.
Je voudrais remercier et féliciter mon Frère le Président Kagame et M. Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission, pour la qualité de leurs rapports portant sur la réforme intentionnelle de notre organisation, et leur dévouement dans l’accomplissement de leurs missions respectives.

Monsieur le Président,

Nous avions décidé en juillet 2016, à Kigali, en toute souveraineté et en toute connaissance de cause, de réformer profondément l’Union africaine pour en faire un instrument à même de relever les immenses défis auxquels se trouve confronté notre Continent dans un monde en perpétuelle mutation.
C’est dans cette optique que nous avions confié au Président KAGAME la lourde mission de conduire cette réforme. Depuis sa désignation, il n’a ménagé ni son temps, ni son énergie, pour s’acquitter de cette tâche à la fois difficile et complexe qui exige beaucoup d’abnégation, de dévouement et de conviction.

Les différents rapports soumis à chaque Sommet sur la réforme assortis des recommandations pertinentes prouvent à merveille que nous sommes sur la bonne voie pour atteindre les nobles objectifs que nous nous sommes fixés.

A cet égard, le Président KAGAME et son équipe d’experts, ainsi que le Président de la Commission et son Unité sur la mise en œuvre de la réforme, méritent notre soutien total et notre engagement constant pour nous permettre d’aller de l’avant.

Les consultations régulières entre les structures chargées de la réforme et les Etats membres, à l’instar de présentes assises, devraient nous permettre d’évaluer l’état d’avancement de la réforme sans nous faire détourner de nos objectifs stratégiques majeurs.

Dans cette perspective, tout en prenant en compte la nécessité de clarifier certains détails techniques le processus de réforme institutionnelle historique engagé à Kigali devrait être mené à son terme.

La réforme n’est pas une simple question technique se limitant à l’application de la taxe de 0,2%, mais plutôt un engagement politique fort du Continent par rapport à sa place, son rôle, bref son avenir sur le long terme dans un monde de plus en plus déséquilibré où les faibles sont à la merci des plus puissants. Par conséquent, nous n’avons pas le droit d’abandonner cette réforme, ni de la laisser inachevée pour les générations futures.

Au-delà donc des préoccupations immédiates d’ordre technique ou financier, nous avions besoin d’une Union Africaine dynamique, entreprenante, financièrement indépendante, tournée vers le futur sous l’angle de l’action et de l’efficacité.

Fort heureusement, nous notons avec satisfaction que nous sommes tous déterminés à

atteindre cet objectif. Plus d’une vingtaine des Etats membres, y compris le Tchad, ont mis en œuvre le mécanisme de prélèvement de 0,2%, une quinzaine s’attèlent à intégrer sous peu le mécanisme à leurs budgets, d’autres encore demandent un traitement particulier ou un peu plus de temps en raison des difficultés techniques ou légales, sans remettre en cause la pertinence et le bien-fondé de la réforme.

A cet égard, nous nous félicitons de fortes contributions faites par les Etats au Fonds pour la paix, ainsi que du travail technique accompli par le Comité des Ministres des Finances relativement aux questions budgétaires.

Cependant, la dépendance élevée au plan financier de l’Union Africaine des partenaires, ne saurait être surmontée si nous voulons limiter le prélèvement de 0,2% au montant de nos contributions respectives au budget en privant l’organisation de l’excédent. Cette question mérite toute notre attention si nous tenons à financer nous-mêmes nos programmes et projets intégrateurs de développement, ainsi que la gestion de nos crises.

Monsieur le Président,

Profondément convaincu qu’il n’y a pas d’alternative à la réforme engagée, je nous invite tous à nous focaliser plus sur ce qui nous unit que sur nos divergences d’interprétation des implications de la réforme.

Dans cette optique, le Tchad appuie fortement les pertinentes recommandations contenues dans le rapport du Président Kagamé, ainsi que les propositions supplémentaires de mise en œuvre de la réforme faites par la Commission.
Je vous remercie de votre aimable attention.

Conseiller à la Communication, le 28 janvier 2018

Source : https://presidence.td/fr-news-3106POLITIQUE_GENRE_DE_LUA_MOT_DU_PRESIDENT_DE_LA_REPUBLIQUE.html

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