Monsieur le Président en exercice de l’Union Africaine ;
Mesdames et Messieurs les Chefs d’État et de Délégation ;
Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies ;
Monsieur le Président de la Commission de l’Union Africaine ;
Mesdames et Messieurs.
Je voudrais me féliciter de l’organisation de ce petit déjeuner avec le Secrétaire Général des Nations Unies, et lui souhaiter une très chaleureuse bienvenue à Addis-Abeba.
Je voudrais également remercier le Président Alpha Condé d’avoir proposé un thème lié à la problématique de l’égalité d’accès des femmes africaines aux fonctions de haut niveau dans le système des Nations Unies.
Relativement au thème, je tiens d’abord à remercier le Secrétaire Général pour avoir choisi, dès son élection, comme Secrétaire Générale adjointe une femme africaine en la personne de Mme Amina Mohammed du Nigeria.
Le choix de cette femme constitue un message fort allant dans le sens de la promotion des femmes à des hautes fonctions.
A ce sujet, le mérite revient aux Nations Unies qui ont assumé toute leur part de responsabilité à travers un leadership fort et affirmé sur les questions de l’égalité des genres. Promouvoir l’égalité d’accès des femmes africaines aux hautes fonctions dans le système international, relève d’une question de justice et d’équité.
Bien évidemment, il ne suffit pas d’afficher de meilleures intentions ou de tenir des discours aux relents féministes. Il nous faut franchir le palier des déclarations séduisantes et poser des actes concrets qui matérialisent notre volonté politique.
Les nobles objectifs des Agenda 2063 de l’UA et 2030 des Nations Unies, ne peuvent se réaliser pleinement sans la participation active et la représentation dynamique des femmes dans toutes nos hautes instances.
Nous devons, à cet égard, décupler notre engagement et nos actions pour résoudre les problèmes de faible taux de participation et de représentation des femmes dans les processus de gouvernance et dans les initiatives de paix et de sécurité.
Au-delà de l’accès des femmes aux hautes fonctions dans les organisations internationales, le secteur privé et la société civile doivent également accorder une importance de premier plan à la question de la participation et de la représentation des femmes dans toutes les structures de prise de décisions.
Le meilleur moyen d’aider les femmes à se faire représenter valablement dans les meilleurs postes à tous les niveaux, c’est d’assurer une éducation de qualité et de haut niveau à nos filles.
On ne peut, à terme, tenir le pari du genre, sans disposer d’une masse critique importante des femmes bien formées dans les domaines porteurs tels que l’ingénierie, les finances, le management et les nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Dans cette perspective, nous devons engager des réformes structurelles et normatives au profit des femmes en matière de gouvernance politique, économique et sociale, ainsi qu’une transformation progressive des valeurs culturelles au sein de la société africaine. Il est évident que la perception que la société a du rôle et de la place de la femme est un facteur clé.
M. le Secrétaire général des Nations Unies, lors de votre premier discours à l’occasion de la Journée mondiale de la femme, vous aviez souligné que je cite : « malgré quelques progrès, ce sont les hommes qui occupent presque toutes les positions de pouvoir, et l’écart économique entre hommes et femmes est en train de se creuser, sur fond de mentalités arriérées et de machisme ambiant. Cela ne peut plus durer et nous devons donner aux femmes les moyens d’agir à tous les niveaux et leur permettre de faire entendre leur voix et de maîtriser leurs propres vies et l’avenir de la planète » fin de citation.
Nous souscrivons entièrement à votre citation. Il nous reste à agir ensemble pour relever ce défi.
Je vous remercie.
Conseiller à la communication, le 28/01/2018$
Source :https://presidence.td/fr-news-3106-POLITIQUE_GENRE_DE_LUA_MOT_DU_PRESIDENT_DE_LA_REPUBLIQUE.html