1.1 Composition du gouvernement
S.E.M le Président de la République, chef de l’Etat, MAHAMAT IDRISS DEBY ITNO
1.1.1 Le Président
Le Général des corps d’Armée MAHAMAT IDRISS DEBY ITNO, né le 4 Avril 1984 à N’Djamena, assume désormais cette lourde responsabilité, de fait, en présidant le Conseil militaire de transition qui a pris les rênes du pays à la suite du décès du Maréchal du Tchad IDRISS DEBY ITNO. Le Général des corps d’Armée MAHAMAT IDRISS DEBY, pour ainsi dire, est l’incarnation du dynamisme de l’Armée nationale Tchadienne (ANT) qui a rajeuni ses rangs et s’est professionnalisée grâce à l’audacieuse reforme menée des mains de maitre par son Chef suprême, le Maréchal du Tchad IDRISS DEBY ITNO, qui, de son vivant, a remué ciel et terre pour doter son pays d’une Armée véritablement nationale, une Armée qui fait aujourd’hui la fierté de l’Afrique.
Source : Site de la Présidence du Tchad
1.1.2 Premier Ministre, Chef du Gouvernement
. Allah-Maye Halina
1.1.3 Ministres
Décret N°002/PR/PM/2024 du 27 mai 2024, portant nomination des membres du Gouvernement
– Ministre d’État, Ministre des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine et des Tchadiens de l’Étranger et de la Coopération Internationale, Porte-Parole du Gouvernement : 𝐀𝐁𝐃𝐑𝐀𝐌𝐀𝐍𝐄 𝐊𝐎𝐔𝐋𝐀𝐌𝐀𝐋𝐋𝐀𝐇
– Ministre d’État, Ministre de la Justice et des Droits Humains, Garde des Sceaux : 𝐀𝐁𝐃𝐄𝐑𝐀𝐇𝐈𝐌 𝐁𝐑𝐄𝐌𝐄 𝐇𝐀𝐌𝐈𝐃
– Ministre d’État, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et de la Formation Professionnelle : 𝐓𝐎𝐌 𝐄𝐑𝐃𝐈𝐌𝐈
– Ministre d’État, Ministre de l’Administration Territoire et de la Décentralisation : 𝐋𝐈𝐌𝐀𝐍𝐄 𝐌𝐀𝐇𝐀𝐌𝐀𝐓
– Ministre d’État, Ministre de la Femme et de la Petite Enfance : 𝐀𝐌𝐈𝐍𝐀 𝐏𝐑𝐈𝐒𝐂𝐈𝐋𝐋𝐄 𝐋𝐎𝐍𝐆𝐎𝐇
– Ministre d’État, Ministre des Finances, du Budget, de l’Économie et du Plan : 𝐓𝐀𝐇𝐈𝐑 𝐇𝐀𝐌𝐈𝐃 𝐍’𝐆𝐔𝐈𝐋𝐈𝐍
– Ministre de l’Éducation Nationale et de la Promotion Civique : 𝐌𝐀𝐇𝐀𝐌𝐀𝐃𝐎𝐔 𝐁𝐎𝐔𝐊𝐀𝐑 𝐆𝐀𝐍𝐀
– Ministre de la Santé Publique : 𝐃𝐫. 𝐀𝐁𝐃𝐄𝐋𝐌𝐀𝐃𝐉𝐈𝐃 𝐀𝐁𝐃𝐄𝐑𝐀𝐇𝐈𝐌 𝐌𝐀𝐇𝐀𝐌𝐀𝐓
– Ministre de l’Eau et de l’Énergie : 𝐏𝐀𝐒𝐒𝐀𝐋𝐄𝐓 𝐊𝐀𝐍𝐀𝐁𝐄 𝐌𝐀𝐑𝐂𝐄𝐋𝐈𝐍
– Ministre de l’Action Sociale, de la Solidarité et des Affaires Humanitaires : 𝐌𝐦𝐞 𝐅𝐀𝐓𝐈𝐌𝐄 𝐁𝐎𝐔𝐊𝐀𝐑 𝐊𝐎𝐒𝐒𝐄𝐈
– Ministres des Armées, des Anciens Combattants et des Victimes des Guerres : 𝐈𝐒𝐒𝐀𝐊𝐇𝐀 𝐌𝐀𝐋𝐎𝐔𝐀 𝐃𝐉𝐀𝐌𝐎𝐔𝐒𝐒
– Ministre de la Sécurité Publique et de l’Immigration : 𝐌𝐀𝐇𝐀𝐌𝐀𝐓 𝐂𝐇𝐀𝐑𝐅𝐀𝐃𝐈𝐍𝐄 𝐌𝐀𝐑𝐆𝐔𝐈
– Ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement Durable : 𝐃𝐫. 𝐈𝐃𝐑𝐈𝐒𝐒 𝐒𝐀𝐋𝐄𝐇 𝐁𝐀𝐂𝐇𝐀𝐑
– Ministre des Infrastructures, de Désenclavement et de l’Entretien Routier : 𝐀𝐙𝐈𝐙 𝐌𝐀𝐇𝐀𝐌𝐀𝐓 𝐒𝐀𝐋𝐄𝐇
– Ministre du Pétrole, du Mine et de la Géologie : 𝐌𝐦𝐞 𝐀𝐋𝐈𝐗𝐄 𝐍𝐄𝐀𝐌𝐁𝐀𝐘𝐄
– Ministre de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme et l’Habitat : 𝐀𝐒𝐒𝐈𝐋𝐄𝐂𝐊 𝐌𝐀𝐇𝐀𝐌𝐀𝐓 𝐇𝐀𝐋𝐀𝐓𝐀
-Ministre de la Fonction Publique et de la Concertation Sociale : 𝐀𝐁𝐃𝐎𝐔𝐋𝐀𝐘𝐄 𝐌𝐁𝐎𝐔𝐃𝐎𝐔 𝐌𝐁𝐀𝐌𝐈
– Ministre des Communications, de l’Économie Numérique et de la Digitalisation de l’Administration : 𝐁𝐎𝐔𝐊𝐀𝐑 𝐌𝐈𝐂𝐇𝐄𝐋
– Ministre des Transports, de l’Aviation Civile et de la Météorologie Nationale : 𝐅𝐀𝐓𝐈𝐌𝐄 𝐆𝐎𝐔𝐊𝐎𝐔𝐍𝐈 𝐖𝐄𝐃𝐃𝐄𝐘𝐄
– Ministre de l’Élevage et de la Production Animale : 𝐀𝐁𝐃𝐄𝐑𝐀𝐇𝐈𝐌 𝐀𝐖𝐀𝐃
– Ministre de la Production et de l’Industrialisation Agricole : 𝐊𝐄𝐃𝐀 𝐁𝐀𝐋𝐀
– Ministre du Développement Touristique, de la Culture et de l’Artisanat : 𝐀𝐁𝐀𝐊𝐀𝐑 𝐑𝐎𝐙𝐈 𝐓𝐄𝐆𝐔𝐈𝐋
– Ministre de la Jeunesse et des Sports : 𝐀𝐁𝐀𝐊𝐀𝐑 𝐃𝐉𝐀𝐑𝐌𝐀
– Ministre du Commerce et de l’Industrie : 𝐆𝐔𝐈𝐁𝐎𝐋𝐎 𝐅𝐀𝐍𝐆𝐀 𝐌𝐀𝐓𝐇𝐈𝐄𝐔
– Ministre Secrétaire Général du Gouvernement, Chargé de la Promotion du Bilinguisme, de relation avec les Grandes Institutions : 𝐑𝐀𝐌𝐀𝐓𝐎𝐔 𝐌𝐀𝐇𝐀𝐌𝐀𝐓 𝐎𝐔𝐓𝐎𝐈𝐍
1.1.3 Ministres Délégués et Secrétaires d’État
-Ministre Délégué Auprès du Ministre des Affaires Étrangères, Chargé de l’Intégration Africaine et des Tchadiens de l’Étranger : 𝐅𝐀𝐓𝐈𝐌𝐄 𝐀𝐋𝐃𝐉𝐈𝐍𝐄 𝐆𝐀𝐑𝐅𝐀
– Ministre Délégué Auprès du Ministre des Finances, Chargé de l’Économie et du Plan : 𝐌𝐦𝐞 𝐅𝐀𝐓𝐈𝐌𝐄 𝐇𝐀𝐑𝐀𝐌 𝐀𝐂𝐘𝐋
– Secrétaire d’État à l’Enseignement Supérieur, à la Recherche Scientifique et à la Formation Professionnelle : 𝐀𝐁𝐀𝐊𝐀𝐑 𝐌𝐎𝐔𝐒𝐒𝐀 𝐊𝐀𝐋𝐄
– Secrétaire d’État à l’Administration du Territoire, Chargé de la Décentralisation : 𝐀𝐇𝐌𝐀𝐓 𝐎𝐔𝐌𝐀𝐑
– Secrétaire d’État aux Finances et Budget : 𝐀𝐋𝐈 𝐃𝐉𝐄𝐃𝐃𝐀 𝐊𝐀𝐌𝐁𝐀𝐑
– Secrétaire d’État à l’Éducation Nationale : 𝐌𝐀𝐈̈𝐃𝐄 𝐇𝐀𝐌𝐈𝐃 𝐋𝐎𝐍𝐘
– Secrétaire d’État à la Santé Publique : 𝐏𝐫. 𝐀𝐁𝐃𝐄𝐋𝐑𝐀𝐙𝐀𝐊𝐇 𝐀𝐃𝐎𝐔𝐌 𝐅𝐎𝐔𝐃𝐃𝐀
– Secrétaire d’État aux Infrastructures, Chargé de l’Entretien Routier : 𝐇𝐀𝐎𝐔𝐀 𝐀𝐁𝐃𝐄𝐋𝐊𝐄𝐑𝐈𝐌 𝐀𝐇𝐌𝐀𝐃𝐀𝐘𝐄
– Secrétaire d’État au Pétrole, Chargé de Mine et de Géologie : 𝐎𝐔𝐌𝐀𝐑 𝐃𝐉𝐈𝐌𝐄𝐓 𝐌𝐎𝐔𝐒𝐒𝐀
– Secrétaire Général Adjoint du Gouvernement : 𝐒𝐀𝐋𝐄𝐇 𝐁𝐎𝐔𝐑𝐌𝐀
1.2 Politique intérieure
La révision constitutionnelle de 2005 a permis au président Déby de se présenter pour un troisième mandat en 2006. Des élections législatives ont eu lieu en février 2011, donnant la majorité absolue au parti présidentiel (Mouvement patriotique du Salut – MPS), avec 114 sièges sur 188. L’élection s’est globalement tenue dans de bonnes conditions. L’élection présidentielle a eu lieu le 25 avril 2011. Les trois principaux candidats de l’opposition, dénonçant le manque de transparence du scrutin, ont annoncé la « suspension » de leur candidature et ont appelé au boycott. Le président Déby a été élu au 1er tour avec 83 % des voix (taux de participation : 55 %). L’opposition a contesté ces chiffres.
Des élections locales (les premières de l’histoire du pays) se sont tenues en janvier 2012, dans 42 communes (10 arrondissements de N’Djaména, 10 villes de plus de 20 000 habitants et 22 chefs-lieux de région). Remportées par le MPS, elles ont cependant permis à l’opposition de conquérir deux municipalités importantes du sud du pays.
En avril 2013, le « cadre national de dialogue politique » a été chargé de préparer les prochaines élections (législatives initialement prévues en 2015, présidentielle en 2016). Il a été rejoint à la fin du mois de mai 2014 par la principale coalition d’opposition. Les opérations de recensement biométrique du corps électoral se sont achevées le 15 décembre 2015, ouvrant ainsi la voie à la tenue de l’élection présidentielle à l’échéance prévue.
A la différence des deux précédents scrutins, l’opposition a participé à la compétition électorale, présentant 12 candidats face au président sortant. La campagne a été notamment marquée par une forte mobilisation de collectifs de la société civile. Les opérations de vote (10 avril) se sont déroulées dans le calme et ont également été caractérisées par une bonne participation des électeurs tchadiens (66%). Les résultats, proclamés le 3 mai par le Conseil constitutionnel, donnent la victoire au président sortant avec un score de 59,92%, devant M. Saleh Kebzabo (UNDR) à 12,77%.
L’adoption d’une loi constitutionnelle par l’Assemblée nationale tchadienne le 27 février 2015 a prorogé le mandat de cette même assemblée « jusqu’à la mise en place de la nouvelle assemblée ». Le 25 octobre 2016, le Tchad annonce par décret la création d’un Haut Comité chargé des Réformes Institutionnelles (HCRI). Cette instance, présidée par le Premier ministre, est chargée d’élaborer un projet de nouvelle constitution, de définir et d’exécuter des stratégies de réforme institutionnelles. Le 2 février 2017, le président Deby annonce, faute de moyens financiers suffisants, le report des élections législatives initialement prévues en 2016.
1.3 Situation économique
Le Tchad est un pays affecté de fragilités structurelles comme l’illustrent la faiblesse de son RNB par habitant et de son indice de développement humain. Jusqu’au début des années 2000, l’économie nationale reposait principalement sur l’agriculture et le commerce, l’industrie manufacturière n’occupant qu’une part marginale et reposant essentiellement sur la transformation (sucre et coton fibre). Le secteur industriel est néanmoins en cours de renforcement et de diversification. En 2002, la mise en valeur de gisements pétroliers à Doba (Sud), sur fond de hausse des prix du brut, a multiplié les ressources budgétaires du Tchad par 8. L’exploitation pétrolière, conduite par Exxon Mobil (Etats-Unis), a induit des recettes représentant 32 % du PIB en 2012. Cependant, la baisse des cours du pétrole depuis fin 2014, conjuguée à la hausse des dépenses de sécurité dans un contexte régional troublé, induit de fortes tensions sur les finances publiques tchadiennes.
Après l’atteinte en avril 2015 du « point d’achèvement » de l’initiative « Pays pauvres très endettés » (PPTE), le FMI, la Banque mondiale et la Banque africaine de Développement ont annulé pour 1,1 milliard de dollars de dette tchadienne multilatérale. Le 24 juin 2015, le Club de Paris a fait de même pour un montant de 62,6 millions de dollars. Depuis le 1er août 2014, le pays bénéficie d’une Facilité élargie de crédit (FEC), renouvelée à deux reprises, en avril et décembre 2015. Le 12 novembre 2016, le FMI, annonce l’allocation de 44 Mds FCFA (61 M€) suite à l’approbation des 3e et 4e revues.
1.4 Politique étrangère
Le Président Déby a exercé la présidence de l’Union africaine en 2016, et le ministre des affaires étrangères Moussa Faki a été élu le 30 janvier 2017 à la présidence de la Commission de l’Union africaine. Depuis février 2017, le Tchad préside la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et, depuis avril 2017, l’Organisation des producteurs africains (APO). Le Tchad est impliqué dans le règlement de la crise en RCA et a participé à la force de l’Union africaine (MISCA) déployée dans le pays. Etat observateur à la CEDEAO, membre fondateur du G5 Sahel dont il a assuré la présidence de novembre 2015 à février 2017, le Tchad est également fortement engagé dans le règlement de la crise du Sahel. Le Tchad a été sollicité, début 2013, par le Mali pour une intervention militaire au nord du pays. Les opérations des Forces armées tchadiennes d’intervention au Mali (FATIM), menées dans l’Adrar des Ifoghas aux côtés des forces françaises, ont conduit le Tchad à payer un lourd tribut. Le Tchad poursuit son engagement militaire au Mali dans le cadre de la MINUSMA (1400 hommes en avril 2017). Depuis décembre 2015, M. Mahamat Saleh Annadif, Tchadien, est Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour le Mali et chef de la MINUSMA.
Au mois de janvier 2015, devant l’inquiétante expansion de la secte Boko Haram dans le bassin du Lac Tchad, les forces tchadiennes se sont déployées au Cameroun et au Niger avec l’accord des gouvernements concernés. En juin et juillet 2015, trois attentats, les premiers de l’histoire du pays, attribués à Boko Haram, ont frappé N’Djaména, causant la mort de plusieurs dizaines de personnes. Depuis, d’autres attaques ont frappé des localités riveraines du lac Tchad, causant des pertes parmi les populations et les forces armées tchadiennes. La lutte contre le groupe terroriste s’inscrit aujourd’hui dans le cadre d’une Force multinationale mixte dont l’Etat-major est situé à N’Djaména.
Continent |
Afrique |
Région |
Afrique centrale |
Coordonnées |
15° 00′ N 19° 00′ E |
Superficie |
20e rang mondial
1 284517 km2
Terres : 98,1 %
Eau : 1,9 % |
Côtes |
0 km |
Frontières |
Soudan 1 360 km, République centrafricaine 1 197 km, Niger 1 175 km, Libye 1 055 km, Nigeria 87 km |
Altitude maximale |
3 415 m, Emi Koussi |
Altitude minimale |
Dépression de Djourab, 160 m |
Plus long cours d’eau |
Chari |
Plus importante étendue d’eau |
Lac Tchad |
D’une superficie de 1 284 000 km2, le Tchad s’étend sur 1 700 km du nord au sud et 1 000 km d’est en ouest. C’est le 4e pays le plus vaste d’Afrique après l’Algérie, la République démocratique du Congo et la Libye.
3.1 Description générale
Le pays est situé entre les 7e et 24e degrés de latitude Nord d’une part, et les 13e et 24e degrés de longitude Est d’autre part. La majorité de la population vit au sud. La densité va de 54 habitants au km2 dans le bassin du Logone à 0,1 personne au km2 dans le nord désertique. La capitale, Ndjamena, se situe au confluent du Chari et du Logone et comptait 993 492 habitants en 2009.
Le Tchad est un pays globalement très chaud et très sec. Le pays comprend quatre zones bioclimatiques. Au nord, dans le désert (Sahara), les précipitations annuelles sont inférieures à 200 mm pour atteindre un minimum inférieur à 10 mm et la population est largement nomade, avec des troupeaux composés principalement de chameaux et de petits ruminants. La zone centrale de transition (Sahel), reçoit entre 200 et 600 mm de précipitations par année et la végétation varie entre la steppe et la savane. Le sud reçoit de 600 à 1 000 mm de précipitations annuelles, la végétation y va de la savane à la forêt tropicale (voir Forêt du Bassin du Congo). Dans le sud-ouest, les précipitations peuvent atteindre 1 200 mm par année. Dans l’ensemble du pays, majoritairement semi-aride et aride, les températures sont très élevées toute l’année. À partir du nord de la capitale, les températures maximales atteignent régulièrement 43 – 44 °C pendant la période la plus torride de l’année en moyenne et basse altitude. Le nombre de mois de l’année où les températures maximales moyennes dépassent strictement 40 °C augmente normalement du sud au nord, bien que l’altitude du terrain y modifie la norme, avec 2 mois à Ndjamena (298 md’altitude) au sud, 4 mois à Abéché (549 m d’altitude) au centre et en allant jusqu’à 6 mois à Faya-Largeau (245 m d’altitude) dans le nord absolument désertique. Les précipitations moyennes annuelles sont de 646 mm à Bongor à l’extrême sud, de 510 mm à Ndjamena au sud, de 402 mm à Ati au centre sud, de 373 mm à Abéché au centre, de 158 mm à Salal au centre nord, de 16 mm à Faya-Largeau au nord, de 8 mm à Ounianga Kébir à l’extrême nord.
La topographie est généralement plate, l’altitude allant en augmentation vers le nord et l’est. Le point culminant est l’Emi Koussi, dans le massif du Tibesti, au nord du pays. Au sud de ce massif s’étendent les plateaux du Borkou, puis la dépression du Bodélé. À l’est, les hauts plateaux de l’Ennedi et du Ouaddaï descendent en pente douce vers le lac Tchad. Au centre, les plateaux du Guera atteignent 1 500 mètres. Au sud-est se trouve la région du Salamat, dont une grande partie est marécageuse, et où se sont développées des cultures vivrières, de la pêche et de l’élevage. Le lac Tchad est le deuxième plus grand lac d’Afrique et abrite environ 120 espèces de poissons et autant d’espèces d’oiseaux. L’irrigation intensive et la diminution des précipitations ont considérablement réduit la surface du lac, qui est tombée de 25 000 km2 en 1963 à 1 350 km2 aujourd’hui. Les fleuves Chari et Logone, qui prennent tous deux leur source en République centrafricaine, fournissent la plus grande partie de l’eau douce du lac.
Le pays s’étend sur plusieurs régions climatiquement et culturellement très différentes: l’Afrique du Nord, de culture musulmane et méditerranéenne, l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique du Nord-est tournée vers le Nil et mer Rouge et l’Afrique centrale chrétienne et animiste, avec une économie centrée sur le fleuve Congo.
3.2 Hydrologie – Bilan hydrique du pays
D’après Aquastat, la hauteur d’eau annuelle moyenne des précipitations est de 322 mm, soit pour une superficie de 1 284 000 kilomètres carrés, un volume de précipitations annuelles de 413,45 km3 (France métropolitaine : 477,99 km3).
De ce volume précipité, l’évapo-transpiration et les infiltrations consomment quelque 400 km3. Restent 13,5 kilomètres cubes de ressources d’eau superficielle produites sur le territoire du pays (en interne). De plus une quantité renouvelable de 1,5 kilomètre cube d’eau souterraine est produite chaque année, en interne également.
À ces ressources de 15 km3 produites en interne, il faut ajouter pas moins de 28 km3 d’eau produits à l’étranger et qui font partie des ressources utilisables du pays, une fois la frontière franchie. Il s’agit avant tout du débit apporté de République centrafricaine par le Chari et ses affluents tels le Bahr Sara, mais aussi en provenance du Cameroun (via le Logone). Compte tenu de ces apports, les ressources totales en eau du pays se montent annuellement à quelque 43 km3, soit pour une population estimée à 12 millions d’habitants en 2008, plus de 3 500 m3 d’eau par habitant.
À noter qu’une quantité de plus ou moins 4 kilomètres cubes quitte annuellement le territoire vers le Cameroun voisin : il s’agit des eaux de la portion tchadienne du bassin de la Bénoué.
3.4 Principaux lacs
- Le lac Tchad
- Le lac Fitri
- Le lac Iro
- Le lac Léré
Avec un taux de croissance moyen estimé à 8,6% ces dernières années, le Tchad est un pays de la zone CEMAC dont l’activité économique repose essentiellement sur l’agriculture, l’élevage, la pèche, le tourisme, l’artisanat, l’hydrocarbure et l’industrie. Bien que ces domaines de l’économie Tchadien rencontrent quelques problèmes, l’Etat fait d’énormes efforts pour les moderniser. La production et l’exportation significative de pétrole qui a commencé en 2002 a contribué énormément à moderniser ce pays dans tous les domaines. L’agriculture, l’élevage et la pêche occupent plus de 80% de la population active, pour plus de 22,6% du PIB. Les principales cultures vivrières du Tchad sont le sorgho, le mil et l’arachide. Mais notons que le coton, la canne à sucre, la gomme arabique et le tabac sont cultivés à des fins commerciales. Les troupeaux sont constitués de bovins, de chèvres, de moutons, de chameaux et de volailles et cette activité économique se développe beaucoup plus au centre et au Nord du Tchad car le climat est favorable dans cette zone.
Pour finir il faut dire que l’avènement de la mondialisation et la stabilité politique que connait le pays de Toumaï ces dernières années sont venus favoriser l’intégration de l’économie tchadienne et la distance qui jadis paralysait les échanges entre le Tchad et le reste du monde sont de plus en plus surmontée. De nouvelles voies de financement de croissance sont nées avec l’expansion des flux financiers internationaux, car de nos jours le Tchad comme la plupart des pays en voie de développement par le biais du politique adéquat attire de plus en plus les investissements directs étrangers. Avec un sous-sol qui regorge d’immense ressource naturelle (or, pétrole, uranium, le fer zinc, le ciment……) et un désert très riche en bétail, natron et cite géologique, le Tchad reste jusqu’à présent trop convoité par ses voisins et les investisseurs internationaux non seulement à cause de ses richesses naturelles mais aussi à cause de la diversité culturelle de ce pays. Le Tchad reste un paradis pour les investisseurs étrangers car ce pays immense et inexploité est généreusement ouvert aux investisseurs qui respectent.
Le Tchad possède un patrimoine culturel et artistique très riche. Actuellement la carte culturelle et artistique du Tchad se présente comme suit :
- Théâtre
- Danse et chorégraphie
- Littérature
- Cinéma
- Peinture
- Musique traditionnelle
- Musique moderne
- Sports
Théâtre
Il existe une troupe nationale de théâtre. Dans l’ensemble, bien qu’encore amateurisme, le théâtre tchadien commence à s’affirmer. Au niveau de la capitale, quelques troupes assez rodées offrent des spectacles attractifs parfois originaux :
• Théâtre vivant Baba Moustapha
• Kadja Kossi
• Les Contemporains
Danse et chorégraphie
Trois ballets se distinguent : le Ballet National Tchadien, le Ballet Loma et le Ballet Té Bé Bar. Le Ballet National Tchadien a évolué depuis les années 1970 sous l’appelation de Ballet Djingue avant de devenir le Ballet National Tchadien le 4 Novembre 1989. Il a à son actif plusieurs tournées internationales et gagné beaucoup de prix : Festival de la Francophonie au Canada en 1975, Festival des Arts Nègres à Lagos au Nigéria en 1976, Festival d’été à Voiron en France en 1990.
Au niveau de la capitale, des groupes folkloriques représentant des communautés ethniques évoluent dans les cinq arrondissements.
Littérature
Pendant longtemps le Tchad est resté un pays de tradition orale. La parole était le seul moyen de transmission des connaissances de génération en génération, qu’ils s’agissent des récits, des généalogies, des commentaires de certains rituels, des codes, des témoignages sur la vie passée. Cette tradition tient toujours une place de choix dans la vie des hommes. La littérature a progressivement commencé à prendre sa place dans la culture tchadienne et elle promet beaucoup. Utilisant le français ou l’arabe, des écrivains tchadiens se sont illustrés. Romanciers, dramaturges, poètes confirmés ou en herbe ont fait preuve de leur talent et ont contribué à donner à la littérature ses titres de noblesse. Ce sont :
• Antoine Bangui, né en 1933 : son premier livre “Prisonnier de Tombalbaye” est un témoignage de ce qu’il a vécu de 1972 à 1975 alors qu’il était emprisonné, sous le régime de Tombalbaye. Il a écrit en 1983 “Les ombres de Kôh” dans lequel il évoque ses souvenirs d’enfance, sa vie au village, et celle des gens, tout en laissant pointer en arrière plan le déchirement de la guerre et les espoirs pour l’avenir.
• Baba Moustapha, né en 1952 – 1982 : spécialiste du théâtre, il a écrit plusieurs pièces dont “Un mariage difficile”, “Makarie aux épines” et aussi “Le commandant Chaka”, dont l’histoire est située dans un pays imaginaire de l’Afrique colonisé et qui dénonce les dictatures militaires, les pouvoirs autoritaires qui plongent les peuples dans la misère.
• Maoundoé Naindouba, né en 1948 : il a écrit deux nouvelles, “La double détresse”, “La lèpre” et une pièce “L’étudiant de Soweto” dans laquelle il dénonce l’apartheid.
• Noêl Nétonon NDjekery, né en 1956 : il a écrit essentiellement des nouvelles, dont “Goundangou” et “La descente aux enfers”.
• Joseph Brahim Seid, 1927 – 1980 : il a voulu traduire la beauté et les traditions de son pays à travers deux ouvrages : “Un enfant sous les étoiles” recueil de contes et “Un enfant du Tchad”.
Cinéma
Voici quelques réalisateurs tchadiens qui se sont illustrés :
• Edouard Sailly, il se consacre à la réalisation des journaux filmés du pays et parallèlement il réalise des courts métrages. “Largeau”, un de ses premiers films, présentait les richesses archéologiques du Tessaly, aux limites du Tchad. Il a tenté en 1966 une expérience intéressante : “Le troisième jour”. Dans ce film il a voulu faire passer par l’image les sentiments des protagonistes tout en présentant les traditions africaines. Il réalise aussi en 1969 “L’enfant du Tchad” et se lance dans une nouvelle aventure en 1972 avec un “A la découverte du Tchad”, film documentaire. En suivant un itinéraire touristique, il fait découvrir les charmes de son pays.
• Haroun Mahamat Saleh, avec son court métrage “Maral Tanie”
• Serge Issa Coleo, réalisateur du court métrage “Un taxi pour Aouzou”.
Peinture
Musique traditionnelle
La musique traditionnelle occupe une place très importante. Au sud du Tchad, les Sara utilisent une très grande variété d’instruments : tambours, harpes, sifflets et le fameux koundou ou balafon, une espèce de xylophone portable. Dans l’ouest du Tchad, les populations ont développé un style tout à fait particulier, mêlant les instruments à vent comme les flûtes aigrelettes des kotoko, ou comme les trompes allongées à son unique des Kanembou et le chant. Au nord, existe depuis des siècles des castres de musiciens professionnels aussi bien narrateurs que chanteurs. Dans les régions sahéliennes, les deux instruments les plus répandus sont le balafon et la kora.
Fêtes et jours fériés
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Date |
Fêtes |
1er mai |
Fête du travail |
11 août |
Jour de l’Indépendance |
28 novembre |
jour de la Proclamation de la République |
1er décembre |
Fête Nationale de la Démocratie |
Les lacs d’Ounianga sont un ensemble d’une cinquantaine de lacs aux eaux fortement salines, occupant un bassin entre les massifs du Tibesti à l’ouest et de l’Ennedi à l’est. Il s’agit plus précisément de deux ensembles de lacs. Ils occupent une superficie totale de 20 km2, mesurent 27 m de profondeur et forment le plus vaste ensemble lacustre du Sahara.
Guelta d’archeï
Archei d’une superficie de 18 000 km2, se caractérise par ses Gueltas qui sont des points d’eau permanents. Dans ces eaux, on peut observer la présence d’une faune aquatique, notamment des poissons et les seuls crocodiles du Nil vivant au milieu du désert. Il s’agit d’un phénomène particulièrement étonnant et unique au Sahara alors que dans la réalité, on imagine le désert sans vie
L’État duTchaddans ses frontières actuelles est une création de la colonisation européenne. Ses frontières sont la résultante de négociations entre Français, Anglais et Allemands dans les années 1880. Mais l’espace tchadien possède une histoire riche et relativement bien connue. Il est sans doute l’un des berceaux de l’Humanité comme l’indique la découverte du fossile de Sahelanthropus tchadensis surnommé «Toumaï». Il a été par la suite le siège de trois grands royaumes sahéliens, le Kanem-Bornou, le Baguirmiet le Ouaddaï.
Considéré comme protectorat français à partir de1900, le Tchad fut érigé en colonie en 1920 dans le cadre de l’AEF(Afrique-Équatoriale française). Sous l’impulsion du gouverneurFélix Éboué, il fut la première colonie française à se rallier à laFrance libre en 1940.
Devenue république autonome en1958, le Tchad accéda à l’indépendance le11août1960sous la présidence deFrançois Tombalbaye. Celui-ci dut bientôt faire face à la révolte des populations du Nord, en majorité musulmanes, ce qui l’amena à solliciter l’aide des troupes françaises en1968. Après l’assassinat de F. Tombalbaye en1975, le pouvoir échut au généralFélix Malloum, qui dut céder la place en1979au nordiste Goukouni Oueddei, à la suite de la première bataille de Ndjamena. En1980, la seconde bataille de Ndjamena permit à Goukouni Oueddei d’évincer son rival, Hissène Habré, avec l’aide décisive des troupes de la Jamahiriya arabe libyenne de Mouammar Kadhafi.
Après l’échec d’un projet de fusion entre le Tchad et la Libye en1981, les troupes libyennes se retirèrent dans le cadre d’un accord conclu avec le gouvernement français. En 1982, Goukouni Oueddei fut renversé à son tour par Hissène Habré, qui dut faire appel l’année suivante aux troupes françaises pour contenir une nouvelle invasion libyenne. En1987, une contre-offensive des forces tchadiennes contraignit finalement les troupes libyennes à évacuer le pays, à l’exception de la bande d’Aozou, qui ne fut restituée au Tchad qu’en1994.
En 1990, Hissène Habré fut chassé du pouvoir parIdriss Déby, qui est en place depuis lors. Paradoxalement, ce dernier semble bénéficier aujourd’hui du soutien de la France et de la Libye, face aux divers mouvements de rébellion qui seraient plus ou moins encouragés par le Soudan voisin, en liaison avec le conflit duDarfour.
9. Carte administrative du Tchad