Une réunion de haut niveau sur la situation au Sahel et la révision de la stratégie Sahel de l’Union Européenne a réuni par visioconférence les Chefs d’État du G5 Sahel, le président du Conseil européen, M. Charles Michel, le Secrétaire général de l’ONU, M. Antonio Guterres et M. Moussa Faki MAHAMAT, président de la Commission de l’Union africaine.
Cette rencontre par visioconférence a au menu, l’évaluation des engagements pris par les chefs d’Etat du G5 Sahel lors du sommet de Nouakchott, la révision de la stratégie Sahel de l’Union européenne, l’impact de la covid-19 et la question de l’allègement de la dette.
Le Sahel déjà handicapé par la nature fait face à un défi de taille, le terrorisme qui menaces de se propager dans le reste du continent si rien n’est fait pour l’endiguer. Ce mal du siècle ainsi que toutes les autres questions sous-jacentes , la dette extérieure des pays du Sahel et l’impact négatif de la pandémie de la covid-19 ont été abordés de façon directe et franche par les participants.
Très engagé au Sahel dans la lutte contre le terrorisme, le Maréchal du Tchad IDRISS DEBY ITNO, a dans un langage de vérité pointé du doigt la lenteur de la solidarité internationale dans cette lutte qui, a-t-il, fait observer, dépasserait le cadre du Sahel pour se généraliser non sans avoir montrer la la source de ce problème de terrorisme qui est la Libye. Pour le Chef de l’État tchadien, à côté de la lutte armée contre le terrorisme, il faut la mise en œuvre des programmes et projets de développement mais jusque là rien de tangible n’est observé sur le terrain, prenant surtout l’exemple du Tchad. La détermination du Tchad à lutter contre le péril terroriste en dépit de ses maigres ressources, reste invincible, a dit le Maréchal du Tchad. Le temps joue contre nous, il vaut mieux agir maintenant au risque de voir la situation se généraliser a-t-il conclu.
L’inquiétude exprimée par le Maréchal du Tchad quant à la lutte coordonnée contre le terrorisme et le sous-développement est soutenue par ses pairs du G5 Sahel. La situation est rendue difficile par la survenue de la pandémie de covid-19 qui a considérablement dégradé l’économie des pays sahéliens en plus des aléas climatiques donc l’allègement de la dette s’avère nécessaire pour permettre au pays du G5 Sahel de prendre du souffle et faire face aux autres défis.