- Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;
- Madame la Première Dame ;
- Messieurs les Présidents de Grandes Institutions de la République ;
- Mesdames, Messieurs les Membres du Gouvernement ;
- Mesdames, Messieurs les Députés ;
- Messieurs les Présidents et Secrétaires Généraux des Partis Politiques,
- Mesdames, Messieurs.
Je vis ce matin une émotion citoyenne, la même que celle qui m’a animé le 04 mai 2018 lors de la promulgation de la Constitution consacrant la 4ème République.
Je parle d’émotion citoyenne parce que c’est avec un sentiment de devoir républicain, que je me plie aux usages en promulguant la loi fondamentale de notre pays.
Aussi, voudrais-je, à cet instant solennel qui marque un autre pan de notre histoire, saluer l’acte du peuple souverain qui a décidé de revisiter la constitution de notre pays.
Je voudrais également féliciter la Représentation Nationale pour la qualité de son travail législatif à l’aune de l’examen très minutieux du texte constitutionnel soumis à sa sagacité.
- Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;
- Mesdames, Messieurs.
A travers l’adoption à une écrasante majorité de la constitution revue, les députés ont, en réalité, suivi la dynamique progressiste du peuple qui a jugé nécessaire d’opérer des ajustements institutionnels à un moment clé de la vie de la Nation.
En effet, les innovations apportées à l’architecture constitutionnelle lors du deuxième Forum National Inclusif sont le fruit d’une analyse lucide des populations des premiers pas de la 4ème République.
L’évaluation qui a été faite a effectivement montré la nécessité de donner un nouvel élan à notre marche commune sur la voie de la démocratie, du renouveau et du progrès.
Comme je l’avais souligné lors de la clôture du deuxième Forum National Inclusif, toute réforme institutionnelle qui va dans le sens de l’intérêt supérieur de la Nation a une dimension sacrée.
Ce sera une faute à la fois politique, morale et historique de céder à la sclérose, à l’inaction et à l’immobilisme tant la sagesse des Nations nous enseigne l’adaptation à toute épreuve pour être à la hauteur des défis en lien avec le temps et les évolutions qui en découlent.
Nous ne devrons pas avoir honte ou peur de rectifier le tir si l’on est majoritairement conscient de la justesse et de la noblesse de nos ajustements.
Notre préoccupation première, c’est la rénovation utile et le futur de cette Nation qui nous a tout donné. Oui, notre raison d’être, c’est l’avenir du Tchad. Aucune considération ne saurait transcender la foi patriotique et l’amour du pays. Et nous n’avons d’ailleurs aucune raison de désespérer et de ne pas croire en ce pays.
Sans vouloir m’ériger en donneur de leçons, je dis simplement que tous ceux qui pensent que noircir le Tchad est un investissement ou une action en bourse se trompent lourdement. Le Tchado-nihilisme n’est pas et ne sera jamais un ascenseur politique.
Le Tchad est éternel et aucun calcul mesquin quelque soit sa corrosivité ne peut altérer ce précieux trésor.
Mesdames, Messieurs.
En parlant à l’instant de la rationalisation institutionnelle, je fais allusion aux changements majeurs qui sont mis en exergue dans la nouvelle loi fondamentale de la République.
Qu’il s’agisse de la création de la vice-présidence et du Senat, de la restauration de la cour des comptes et du poste de Médiateur National, du recentrage du Haut Conseil des Chefferies Traditionnelles et de la suppression du caractère confessionnel du serment, nous sommes en face des actes de haute portée qui résultent de la volonté populaire.
Bien évidemment, le moment viendra où l’on pourra faire des évaluations de l’existant comme celles qui ont été faites au cours du deuxième Forum National Inclusif. En décidant d’instituer une session évaluative triennale des résolutions du Forum, les Tchadiennes et Tchadiens ont fait preuve de perspicacité car les lois humaines sont par essence évolutives.
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;
Mesdames, Messieurs.
Je termine mon propos, en remerciant une fois de plus les députés qui ont toujours montré la voie à suivre quand il s’agit de l’intérêt suprême du pays.
Cette attitude patriotique doit animer chaque Tchadienne et chaque Tchadien car ce pays est un héritage commun. Nous avons tous l’obligation de contribuer à l’oeuvre de la cohésion fraternelle, de la stabilité, de la paix et du développement.
J’insiste sur la notion d’obligation car si on ne le fait pas aujourd’hui, la condamnation de la postérité sera sans appel.
Je vous remercie de votre bien aimable attention.
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