Juste après son arrivée dans la capitale Kigali, le Président de la République IDRISS DEBY ITNO a pris part aux commémorations officielles du 25ème anniversaire du génocide. Les commémorations se sont déroulées en deux temps, au mémorial de Gisozi puis au Centre de conventions de Kigali.
 
Le Rwanda tout entier est plongé dans un silence total. La commémoration officielle du génocide appelé kwibuka, qui signifie en kinyarwanda ‘’se souvenir’’,  donne l’occasion aux rwandais de se souvenir de ce moment tragique de leur histoire, et d’honorer la mémoire de près d’un million des leurs. Si la célébration est annuelle, celle de cette année qui marque le 25ème anniversaire a été rehaussé par la présence de plusieurs dirigeants, dont le Chef de l’Etat IDRISS DEBY ITNO. Au  mémorial de Gisozi où sont enterrés les restes de plus de 250 000 personnes, l’ambiance est pesante. Le Chef de l’Etat et les autres dirigeants, ont pu constater les horreurs de ce génocide. En mémoire de toutes les victimes, il a déposé une gerbe de fleur. Ce geste est suivi d’un autre. Il s’agit de l’allumage de la flamme qui brûlera durant  100 jours, soit le même nombre de jours au cours desquels s’est produit le génocide. C’est également le signe du renouvellement de la détermination à bâtir un avenir prospère. Situé à 2 minutes du trajet du centre de Kigali, le mémorial de Gisozi inauguré en 1999 fait partie de 6 centres commémoratifs au Rwanda. Au delà du soutien, la participation du Président de la République IDRISS DEBY ITNO et de tous les autres dirigeants, vient montrer au monde que des telles atrocités ne devraient jamais avoir lieu. 
Fini le premier temps fort de la cérémonie, les délégations ont convergé au Centre de Conventions de Kigali. Le Président de la République IDRISS DEBY ITNO et les autres dirigeants retrouvent une salle pleine à craquer, où plus de 30 pays sont représentés. L’émotion était palpable à chaque prise de parole. Des témoignages déchirants ont raconté le déchainement de la violence qui, à l’espace de 100 jours, a fait près d’un million de morts selon l’ONU. Le génocide de 1994 n’était pas un commencement, mais le fruit d’un long processus criminel de masse qui aurait dû être stoppé, a expliqué M. Jean Damascene en charge de la commission justice et réconciliation qui fait observer que malgré la tragédie, l’impunité, la négation et l’esprit véhiculé par le génocide persistent encore. Une introspection est nécessaire indique un autre orateur, Moussa Faki Mahamat Président de la Commission de l’Union africaine qui trouve en ce malheureux événement, une horreur qui marquera à jamais l’histoire de l’Afrique. Lui tout comme le Président de la Commission de l’Union européenne, M. Jean Claude Juncker, estiment que la manifestation de la vérité est un devoir pour les victimes et vis-à-vis de l’histoire. Le devoir de mémoire est également revenu dans le discours du Premier ministre belge M. Charles Michel qui admet une part de responsabilité de son pays.  Le Premier ministre éthiopien M. Abiy Ahmed et le Président djiboutien, M. Ismael Oumar Guelleh ont également joint leur voix pour fustiger l’indécision et l’inaction face à l’ampleur du génocide, saluant la solide image de concorde nationale que donne le pays. L’émotion a été mise de coté, indique le Président rwandais Paul Kagame qui salue le courage de ses concitoyens de qui il dit attendre beaucoup pour garder une longueur d’avance face aux ingérences étrangères qui nourrissent les conflits en Afrique. Il attend de ce point de vue une ouverture d’esprit surtout de la jeunesse qui selon lui, dispose de tout ce qu’il faut pour transformer le pays. « Le génocide a détruit plus que ce que pourrait faire une arme de destruction massive, une telle chose ne se reproduira jamais », promet le numéro un rwandais qui voit dans la souffrance des rwandais, une source qui nourrit leur esprit de combativité, lequel fait aujourd’hui du pays, un modèle économique pour l’Afrique.     

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