N’Djaména a abrité ce 18 juin 2019, l’ouverture officielle de la Conférence internationale sur l’Education des Filles et formation des femmes dans l’espace francophone. Les assises sont placées sous le thème : « défis, bonnes pratiques et pistes d’actions ». L’ouverture solennelle des travaux a été placée sous la présidence du Chef de l’Etat IDRISS DEBY ITNO. Elle s’est déroulée en présence de la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie, Mme Louise Mushikiwabo, du Premier ministre Rwandais, M. Ngirente Edouard, de la Première Dame HINDA DEBY ITNO ainsi que d’une flopée de personnalités.
C’est par un sketch traitant de l’éducation des filles et le mariage précoce que la conférence internationale s’est ouverte. Intervenant pour la circonstance et faisant allusion justement au sketch, le ministre de l’Education nationale et de la promotion civique, M. Aboubakar Assidick Tchoroma a déclare qu’une éducation et une formation dépourvues de tous les stéréotypes constitueront désormais le challenge de son ministère. Il a émis les vœux, que de cette conférence sortent des recommandations fortes pour une meilleure prise en compte du système éducatif dans l’espace francophone.
Saluant la tenue de cette conférence à N’Djaména, la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie, Mme Louise Mushikiwabo a laissé entendre que par cette mobilisation exceptionnelle, le Président IDRISS DEBY ITNO a accepté de relever le grand défi de faire avancer la cause des femmes par l’éducation, dans son pays, dans l’espace francophone et dans le monde.
Pour que toutes les filles de l’espace francophone soient scolarisées, renchérit la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie, Mme Louise Mushikiwabo, une synergie d’action s’impose. « Je souhaite qu’au cours de ces deux journées, décideurs et experts de tous les horizons se penchent à la fois sur les défis, les bonnes pratiques et les pistes d’action pour que cette Conférence marque une étape décisive dans le cheminement de tous nos pays vers l’égalité, ce droit humain inaliénable qu’est le droit à une éducation de qualité, pour tous et pour toutes ».
C’est par une note d’espérance que Mme Louise Mushikiwabo a clos son discours « Je souhaite que cette conférence de N’Djamena nourrisse une riche plateforme de bonnes pratiques dans l’éducation des filles, et qu’ensemble nous mesurions les avancées. Nous avons deux jours pour échanger et apprendre de nos réussites comme de nos échecs, deux jours pour que, de ce partage, émergent des exemples, sinon des modèles, d’actions efficaces, coordonnées et complémentaires. Il nous faut agir ensemble, au sein de cette grande famille que nous formons, en nous appuyant sur les expériences réussies de chacun de nos membres »
Le Premier ministre Rwandais, M. Ngirente Edouard a, du haut de la tribune de la Conférence internationale sur l’Education des Filles et formation des femmes dans l’espace francophone partagé l’expérience de son pays en matière d’éducation des filles dont l’objectif ultime est de garantir à chaque enfant, une éducation de base de qualité.
Ouvrant les travaux, le Chef de l’Etat IDRISS DEBY ITNO a remercié du fonds du cœur, l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) qui a porté son choix sur le Tchad, « pour la tenue de cette rencontre fraternelle du donner et du recevoir pour emprunter cette expression chère au poète-Président SENGHOR qui est l’un des architectes de la Francophonie ».
Chiffre à l’appui, le Président de la République renseigne qu’au Tchad, l’indice de parité fille-garçon est passé « de 0,49 au primaire à 0,75 entre 1990 et 2015, de 0,30 à 0,45% au 1er cycle du Secondaire et de 0,23 à 0,28 au 2nd cycle ». Pour inverser la tendance, le Gouvernement a lancé « des actions fortes à la fois sur les terrains politique, institutionnel et pédagogique », confie le Chef de l’Etat.
Le Président de la République IDRISS DEBY ITNO clos son intervention par un encouragement à une scolarisation massive des filles. « Il faut que nos filles soient nombreuses à investir le territoire des écoles, collèges et lycées. Dans la même veine, la formation des femmes qui demeure notre souci permanent doit se faire en même temps que celle des hommes. La refondation de notre nation à l’ère de la 4ème République ne peut se réaliser sans la participation active, effective et dynamique des femmes. Il n’y aura jamais de développement si plus de 50% de nos concitoyens sont en marge du savoir ». La clôture officielle des travaux de la Conférence internationale sur l’Education des Filles et formation des femmes dans l’espace francophone a lieu, ce 19 juin 2019.