Deuxième jour des travaux de la 36ème Session de l’Assemblée Parlementaire Paritaire (APP) du groupe des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) et de l’Union Européenne (UE), ce mardi 04 décembre 2018 à Cotonou au Bénin. 

Le Ministre de l’Economie et de la Planification du Développement Dr Issa DOUBRAGNE en sa qualité de Président du Conseil des Ministres du groupe des Etats ACP a répondu à une série de questions orales posées par les parlementaires des deux organisations.

Les questions ont porté sur des sujets essentiels à savoir :

  • Si l’Assemblée Parlementaire Paritaire est née d’une obligation de conformité avec la Section 17 de l’Accord de Cotonou, ou si elle est le résultat nécessaire du processus de démocratisation dans les pays ACP visant à faire en sorte que toutes les instances sous-régionales et régionales et autres instances transrégionales aient des composantes parlementaires, afin de renforcer le contrôle et d’impliquer plus concrètement la population dans la réalisation des objectifs des institutions en question ?

Dans le deuxième cas de figure, quand l’Accord de Georgetown sera-t-il révisé pour inclure et renforcer l’Assemblée parlementaire paritaire ACP ?

  • L’Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE a adopté, lors de sa 35ème session, une résolution sur l’incidence du commerce illicite de produits phytosanitaires, de semences et d’autres intrants agricoles.

Entre autres recommandations, la résolution adoptée demande l’interdiction de tous les PPPSI nocifs pour les abeilles et les pollinisateurs.

Le Conseil ACP pourrait-il préciser s’il a encouragé des mesures en ce    sens ? Est-ce que des pays ACP ont engagé ou comptent engager des démarches tendant à interdire tous les PPPSI nocifs pour les abeilles et les pollinisateurs ?

  • Les récents mouvements migratoires vers l’Union européenne ont amené les pays de l’Afrique à accueillir un grand nombre de migrants désirant déposer une demande d’asile sur le sol européen.

Le développement de l’Activité de passeur à accompagner ce phénomène, notamment dans les régions de transit comme celle d’Agadez, au Niger. Le trafic de migrants est une activité lucrative, qui favorise l’instabilité dans ces régions.

Comment la lutte contre cette zone d’ombre est-elle prise en compte dans les relations ACP-UE ? Une aide à la reconversion, préférable à la répression, existe -t-elle ?

-L’UE continue de promouvoir les accords dits de partenariat économique avec les pays ACP. Les asymétries dans les relations prônées par l’UE perpétuent une situation de domination sur les pays ACP, dans la mesure où les APE constituent un moyen d’inonder les marchés de ces pays avec des produits agricoles européens fortement subventionnés, au détriment de la production locale, tout en assurant à l’UE un approvisionnement bon marché en matières premières.

Le Conseil ACP a-t-il évalué l’impact négatif de la libéralisation et de la déréglementation du commerce international sur les pays ACP ? Est-il disposé à promouvoir un nouvel accord de partenariat sur une base égalitaire et dans l’intérêt mutuel des parties ?

-La perspective du retrait du Royaume-Uni de l’UE aura probablement des implications pour les pays ACP, les relations ACP-UE existantes et les APE. De nombreuses économies ACP sont tributaires de la participation du Royaume-Uni aux accords commerciaux de l’UE et au régime commercial ACP-UE.

Comment ces pays ACP se préparent-ils au Brexit ?

Quels sont ceux qui ont déjà mis en place des plans d’urgence et dans quels secteurs ?

Les pays ACP peuvent-ils confirmer qu’ils s’efforcent d’obtenir des accords prévoyant le maintien des conditions actuellement prévues dans les accords commerciaux de l’UE avec le Royaume-Uni après le Brexit ?

Le Président du conseil des Ministres, connaissant très bien les dossiers ACP et étant imprégné de toutes les avancées du futur accord post-Cotonou 2020, a répondu de manière intelligible et pragmatique à toutes les questions posées.

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